HbA1c et l’albumine urinaire

Qu’est-ce que l’HbA1c et l’albumine urinaire ? Pourquoi mesurer ces paramètres ? Comment ces marqueurs soutiennent-ils le processus de surveillance du diabète ?

HbA1c – un marqueur important

L’HbA1c (A1c ou hémoglobine glycosylée) est largement utilisée comme le marqueur le plus important dans la surveillance de routine des états glycémiques à long terme chez les patients diabétiques. Elle est utilisée pour évaluer un risque d’apparition de complications du diabète. L’HbA1c peut être utilisée pour diagnostiquer le diabète sucré, mais les méthodes les plus largement et couramment utilisées sont les suivantes :

- Glycémie sur plasma à jeun (FGP)
- Test d'hyperglycémie provoquée par voie orale (OGTT))

Seules les méthodes d’HbA1c certifiées NGSP doivent être utilisées pour diagnostiquer (ou dépister) le diabète.

Pourquoi mesurer l’HbA1c ?

La surveillance de l’HbA1c chez les diabétiques est recommandée par les directives internationales pour les patients présentant un diabète sucré. Elle est un critère de référence depuis les années 1970.

ADA, FID et OMS recommandent une analyse régulière de l’HbA1c chez tous les patients présentant un diabète sucré afin de consigner le degré de contrôle de la glycémie
- Deux à quatre fois par patient et par année
- Comme un indice glycémique moyen et
- Pour évaluer un risque d’apparition de complications du diabète

Avantages du contrôle de l’HbA1c

Les UKPDS ont découvert qu’un meilleur contrôle de l’HbA1c permettait d’obtenir de meilleurs résultats auprès des patients diabétiques. Une réduction de 1 % seulement sur les 8 % ou 7 % d’HbA1c ont entraîné une réduction de 21 % des décès associés au diabète, une réduction de 37 % des complications micro-vasculaires et une réduction de 14 % du nombre d’infarctus du myocarde. (études de l’UKPDS))

Albumine urinaire

L’analyse de l’albumine urinaire devrait être utilisée dans un but de dépistage, de surveillance et de complément de l’examen clinique, dans le cadre du diagnostic et du traitement de la microalbuminurie. Aujourd'hui, la microalbuminurie, définie comme la présence d'albumine en quantités très faibles mais anormales dans l'urine, est de plus en plus reconnue comme un marqueur précoce du risque de maladies rénales chroniques et de maladies cardio-vasculaires. De nombreuses études ont associé un taux élevé d’albumine urinaire chez les diabétiques à un risque beaucoup plus élevé de néphropathie diabétique. ;

Le dépistage de la microalbuminurie est une question d’urgence
Une détection et un traitement précoces ralentissent voire préviennent le risque de maladie rénale chronique ou de maladie cardio-vasculaire. La microalbuminurie prédit des complications rénales chez les patients diabétiques ou hypertendus ainsi que pour la population générale ne présentant ni diabète ni hypertension.
Considérant que la pratique clinique a rarement recours à cette procédure peu onéreuse, même parmi les personnes à risque, la Société internationale de néphrologie a exhorté la communauté à se concentrer sur 3 groupes à risques : les diabétiques, les hypertendus et les personnes de plus de 50 ans ayant des antécédents familiaux de diabète et/ou de maladies cardio-vasculaires.

Définitions, valeurs seuil et dépistage
La microalbuminurie est définie dès 20 à 200 mg/L dans un échantillon ponctuel des premières urines du matin ou 30 à 300 mg/L dans un échantillon ponctuel aléatoire. Les valeurs seuil de l’albumine sont les mêmes chez les hommes et les femmes de tout âge et ethnicité, et la concentration en albumine n’est pas affectée par la masse musculaire. La concentration en albumine offre la même sensibilité que le ratio albumine/créatinine pour un coût beaucoup plus réduit, sous réserve que le patient n’ait pas ingéré des quantités anormales de liquide. 

Des études ont démontré que le dépistage de la microalbuminurie et le suivi de sa progression permettent d’optimiser encore le traitement des patients diabétiques. L’ADA et d’autres directives recommandent un dépistage annuel chez les patients ayant un diabète de Type 1 dès l’âge de 12 ans, ou 5 ans après que le diagnostic de diabète de Type 1 ait été établi. Pour les patients ayant un diabète de Type 2, un dépistage annuel est recommandé au moment du diagnostic et jusqu’aux 70 ans du patient, car la microalbuminurie peut déjà être présente au moment du diagnostic.
 

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